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Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière

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Invité
Anonymous
Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière Dim 9 Mai - 12:44

Félice Nino Moretto

  • 12 mars 1994
  • 27 ans
  • Homme
  • Italie
  • Hétérosexuel
  • Professeur en sciences
  • Zhongli - Genshin Impact

Pouvoir

CHANGEMENT
Comble des pouvoirs pour sa profession, le Changement permet à Félice de transformer l’état de la matière qui l’entoure, si bien qu’il peut liquéfier la roche ou glacer l’air non loin de sa peau. Tout matériau à moins d'un centimètre de lui peut être affecté par ce phénomène, et il ne suffit alors au professeur que d’y penser pour que la transformation prenne place. Sur le papier ça rend bien, mais en pratique il n’en est d’aucune x-omancie et il n’y a là d’autre manipulation des éléments que leur changement d’état ; ce qui est liquéfié s’écoulera donc tout bêtement, de même pour ce qui est gazéifié, et la solidification sera faite en l’état sans sculpture ou autre artifice. Aussi la matière transformée ne subira aucun changement de température et reviendra d’elle-même à son état initial, impossible donc de refroidir sa boisson avec des glaçons made in Changement.

Cependant le corps de Félice ressent de fortes variations de températures lorsqu’il utilise consciemment son pouvoir : faire fondre et gazéifier le frigorifiera, liquéfier et solidifier le fera suer. Les premiers le feront même très souvent éternuer. Contrepartie bien plus dérangeante, sa peau liquéfie tout solide qu’elle touche au contact direct indépendamment de sa volonté, et seuls des habits en cuir lui permettent de contrer cet effet. Le cuir est effectivement l’une des rares matières, outre l’ensemble des êtres vivants, à ne pas pouvoir subir le Changement. Ses gants lui sont donc très précieux, ne serait-ce que pour pouvoir manger avec une fourchette sans qu’elle ne lui fonde entre les doigts… Mais le reste de ses habits l’est encore plus s’il ne souhaite pas s’enfoncer lentement dans le sol en bouillant de l’intérieur. Malgré cela, sous l’effet d’émotions fortes, le Changement incontrôlable de ses paumes risque d’à peine outrepasser leur protection, ce qui peut mener à des dommages mineurs certes, mais souvent très perturbants.

Physique & Caractère

Méticuleux, observateur, de fait parfois (et malgré lui) un peu hautain, Felice Nino Moretto fait preuve d’un caractère inquisiteur envers ceux et celles qu’il ne connait pas. Il en va de sa nature, de son envie de comprendre ce qui l’entoure, mais aussi de ces nombreuses années vécues emprisonné par les contrecoups insolites du pouvoir qu’il a reçu, des faits qui seront discutés plus tard. Il n’est pas étonnant non plus que ceux qui le rencontrent fassent preuve d’une démarche d’investigation similaire à la sienne : si le personnage devant eux est d’une morphologie peu atypique bien qu’à peine androgyne, son accoutrement parait des plus incongrus. Le jeune professeur est effectivement toujours recouvert d’une épaisse couche de cuir, qu’il s’agisse de chemises ou de vestes, de gants, de pantalons ou de chaussures dernier cri, tout chez lui porte la marque d’un cuir brun écaillé. Jusqu’à sa boucle d’oreille unique de laquelle pend une plume d’ara a son encoche faite de cette même matière. Difficile alors de ne pas émettre d’étranges hypothèses au sujet du bonhomme, tout comme de se demander comment il fait pour ne pas suer sans arrêt dans ses drôles d’habits…

En lui ôtant ce veston cravate un peu trop serré, l’on trouve derrière un corps plutôt banal. Il n’est certainement pas des plus musclés, à noter même qu’il aurait de petites poignées d’amour -allez savoir d’où elles viennent avec ses pauvres soixante-deux kilos-, mais sa morphologie fait de lui un italien typique d’un mètre soixante-dix-sept à la peau mate, sans véritable signe distinctif. A nu seuls son visage et sa coiffure paraissent hors de propos : ses traits fins sont drôlement féminins et ses cheveux bruns ébouriffés cachent par moments son regard d’ambre à peine tracé à l’eyeliner, sans oublier qu’une longue queue de cheval tombante couronne le tout. Il prend alors grand soin de son apparence, peut-être moins que certains dénommés « dandys », mais pas bien loin non plus. Est-ce lié à son habitude vestimentaire ? Possible, mais il y a derrière tout cela une satisfaction personnelle un tantinet narcissique.

Car pour tout dire, Felice aime plaire. Non pas qu’il soit doué dans l’art de la séduction, loin de là, très loin de là, mais il apprécie les regards intrigués sinon charmés qui lui sont parfois jetés. Qui n’aime pas se savoir trotter dans l’esprit des autres, après tout ? Lui apprécie cette idée plus que tout, ce fait de savoir qu’il peut marquer les esprits le ravie. Cela étant, il n’est pas des plus doués pour ce qui est de faire la conversation : prodige en ce qui concerne la restitution de ses cours et autres notions objectives, le garçon est une véritable tâche lorsqu’il s’agit d’exprimer ses propres sentiments ou de maintenir à flot une bête discussion. Si un pauvre inconnu arrive à lancer une conversation avec lui, et croyez bien qu’il s’agisse déjà d’un exploit si Felice n’a pas nécessité à lui parler, il faudra alors lui tirer les vers du nez, à tel point qu’il peut en devenir agaçant face à d’autres personnalités plus introverties. S'il n'a pas la certitude de ce qu'il avance, sa voix se fera lente et sourde, comme emprise de réflexions internes, et son attention divaguera très facilement. Ce n’est cependant pas parce qu’il est renfermé sur lui-même dans le dialogue que le bougre n’est pas doté de sentiments : ceux qui le connaissent s’en rendent vite compte, tant qu’il en est -pour certains- devenu attachant. Bien qu’il ait du mal à partager ses pensées et sentiments il leur reste fidèle, au moins autant qu’à ses valeurs et ses camarades proches. Il a aussi une mauvaise tendance à vite se faire des films avec toutes les personnes qu’il croise (ce qui explique en partie qu’il veille à en limiter le nombre), et il verse aussi quelques larmes sur le dénouement de certains de ses feuilletons favoris… Il est d’ailleurs plutôt empathique, un peu trop même, ce qui le mène à vite partager les émotions de son entourage direct. Mais il tentera toujours de dissimuler ce fait sous une fausse couche d’indifférence que les autres percent vite à jour, ce qui vient de sa propre mentalité certes, mais aussi et surtout de l’éducation qu’il a reçue à travers ses parents et son pouvoir.

Pour cause, son environnement l’a éduqué avec fermeté. Son mode de pensée est pragmatique, lié à son côté méthodique susmentionné, et tout doit être approché de la sorte. Qu’il s’agisse de la manière dont il doit se doucher (car n'en doutez pas, le Changement rend rien que cela complexe), d’une relation, ou bien d’une recette, tout doit être millimétré et analysé pour concorder avec ce qu’il a pu estimer, à tel point que certaines choses finissent par ne jamais prendre forme si elles ne prennent pas dix fois le temps nécessaire. Cette mauvaise habitude le mène trop souvent à se fatiguer et ne pas finir ce qu’il avait entrepris, trop perdu dans d’autres entreprises plus importantes qui lui prennent un temps fou pour la même raison. Pour ainsi dire, si son cerveau est souvent en ébullition, son corps n’agit que peu souvent sinon petit à petit.

Pourtant sa curiosité le mène aussi à vouloir tenter d’innombrables activités en même temps, mais en conséquence il ne les finit que rarement. Non pas qu’il soit hyperactif, car ce genre de personnalités qui bougent tout le temps en sautant ici et là ont tendance à l’horripiler au plus haut point, mais c’est sa manière à lui de se libérer les méninges. Au fil des ans il s’est tout de même dévoilé une passion pour le moulage, une activité très intéressante grâce au Changement, mais aussi pour le patinage. Le patinage, allez savoir pourquoi. Peut-être que tourner en rond sur de la glace en cherchant juste à ne pas tomber, entouré de quelques dizaines d’autres individus auquel il ne prête pas attention, lui libère l’esprit. Puis aussi, il fait froid à la patinoire, même en été. Et diable qu’il est bon de trouver un endroit où respirer en été, avec tout ce cuir…

Résumé du Physique :
Haut d’1m77 et pas plus lourd que 63 kilos, bien qu’avec des petites poignées d’amour du fait d’une musculature pas des plus travaillées. Cheveux bruns mi-courts qui partent dans tous les sens, ornés d’une queue de cheval basse lui descendant jusqu’au milieu du dos. Visage mâte aux traits fins, à peine androgyne, ses yeux couleur d’ambre sont toujours tracé d’un filament d’eyeliner : il prend soin de son apparence. Porte souvent une boucle d’oreille d’où pend une plume blanche unique à l’oreille gauche. Son accoutrement se résumé à du cuir et encore du cuir, de ses chaussures à sa cravate, en passant par ses gants, il est d’ailleurs rare de le voir sans ceux-ci. Avec tout cela, l’habillement est travaillé et plutôt élégant, quoi qu’étonnant à première vue ; « un peu trop », diront certains.

Résumé du Caractère :
Observateur et méthodique sont maîtres mots. Plutôt froid et instigateur avec ceux qu’il ne connait pas, prend un peu de temps à s’ouvrir ; introverti après tout, qui lui en voudra ? Un chouya narcissique vis à vis de son physique et aime susciter discrètement l’intérêt, de fait un peu charmeur, mais pourtant pas doué du tout lorsqu’il s’agit de faire part de ses sentiments. Bien que pédagogue, pas très doué pour taper la discussion, autant pour la lancer que la faire perdurer… Va donc rarement vers les autres de lui-même, outre nécessité, mais n’aime pas la solitude pour autant. Bien que visiblement renfermé sur lui-même, très empathique et enclin à être influencé par l’humeur de son entourage direct. Attaché à ses valeurs autant qu’à ses camarades proches. Ferme et pragmatique par son éducation, d’une tendance à tout analyser, cherche toujours à atteindre la perfection dans tout ce qu’il réalise, ce qui le retarde et le fatigue souvent. Curieux par la même occasion, entreprend nombre de choses qui, par les faits précédents, sont rarement menées à terme.  Il a réussi à développer deux « passions » principales : Le patinage récréatif, et le moulage grâce à son pouvoir. Les piles sur pattes l’horripilent et le fatiguent.

Histoire


I. « Tout allait bien, oui, tout, avant que ne s’annonce le Changement. »
Il avait sept ans. Fils d’un éminent docteur en physique et d’une institutrice à domicile, préfigurations de sa vie future, Felice menait une vie tranquille dans l’une des villas de l’agrumeraie du quartier de Terra. Le travail de son père, localisé plus au nord en dehors des limites de Banchisa, leur rapportait bien plus que nécessaire pour subvenir à leurs besoins ; la petite famille n’avait jamais été à plaindre. Le bout de chou venait de sauter une classe -le CP, grand bien lui fasse-, et s’en retrouvait quelque peu déboussolé. Mais rien de bien grave pour lui, c’était une occasion d’éviter ses anciens camarades, et de s’en faire un ou deux nouveaux. Un ou deux, pas plus. Concernant ses parents, sa mère est une hydromancienne qui a su se faire un petit nom, son père un terramancien, la première peut lire l’eau, le second manier la terre par sa simple volonté. Deux sorciers à l’union étrange pourtant complémentaires, et qui malgré tout leur bonheur se font un sang d’encre pour les temps à venir. Car l’eau, un soir, s’est troublée. Une flaque boueuse présagea un mystérieux malheur, des temps durs au sein de leurs murs, et Maria, car il était là le nom de l’oracle, y perçu son enfant. Elle vit la Sorcière embrasser son fils, l’étreindre d’une magie dont elle ne put comprendre la portée. Elle l’entendit suffoquer, se noyer dans une vase sans fin, un supplice qui la changea radicalement : car à partir de maintenant elle le préparerait à ce moment. Le père qui avait toute confiance en son aimante femme la suivit dans ses prédictions, et tous deux eurent sans nul doute raison de s’apprêter à cette étrange prémonition.

La petite vie tranquille de Felice devint étrangement stricte, plus qu’elle ne le fut déjà par l’inculcation des bonnes manières sur laquelle sa mère était des plus à cheval. Non, aujourd’hui il ressentait, malgré son jeune âge, que tout avait radicalement changé, avant même l’arrivée du fameux moment. L’on ne le laissait qu’à peine sortir, sa mère se dédiant à son éducation à domicile, et il y avait là des regards qui jamais ne le quittaient, comme apeurés qu’il disparaisse l’instant d’après. La chaleur des sept années passées était devenue des plus étouffantes, lançant quelques frissons par ci et là. Mais s’en rendait-il vraiment compte plus qu’il ne le ressentait juste ? Peu probable, bien que tout cela influait pour sûr, lentement mais surement, sur le développement de sa psyché. Il tenait de son père un caractère observateur, si bien qu’il était souvent prostré là à regarder ce qui l’entourait, alors le temps passant l’ambiance perturbante du foyer s’infusait dans son être. Autant pour ses nouveaux petits camarades, se disait-il sans grande peine. Il y avait tout de même là une certaine nostalgie, déjà, pour l’école : pourquoi n’avait-il plus le droit d’y aller ? Il questionna, rechigna, mais pas trop, car après tout il pouvait tout de même profiter du jardin et rester près de sa mère qui lui apportait le réconfort nécessaire. Et trois ans plus tard, il comprit le pourquoi du comment. Ou plutôt, à vrai dire, il ne comprenait rien à rien.

II. « Et soudain il décida de s’installer, juste là, sans crier gare. »
Cette nuit, son matelas fut trempé de sueurs froides, et ce matin, le plancher de sa chambre avait une drôle de texture au lever. Lorsque père et mère vinrent pour le chercher, horrifiés, ils assistèrent à une bien drôle de scène : le lit n’était pas que trempé, mais aussi fusionné à la couette qui ne ressemblait plus à rien. Le sol au bois de chêne solide était parsemé de petites traces de pas nus, comme si leur enfant avait marché dans une terre boueuse, et là où il se tenait le mur avait perdu de sa couleur. Ses pieds semblaient s’affaisser dans le sol tandis qu’il se débattait pour les en retirer comme d’un sable mouvant. A cette vue Maria fonça pour l’étreindre et l’arracher au plancher, se remémorant sa vision dont elle comprenait maintenant le sens. Aussitôt le jeune homme contre sa poitrine, des portions de sa chemise se mirent à fondre tout comme son jean taille-haute sans qu’elle ne s’en rende compte. Le tissu s’écoula le long de leur peau avant de gouter jusqu’au planches de bois, s’y solidifiant en un amas de tissu bleu et blanc.

Pensant son fils en sécurité, Théo -c’était son père- investiguait les dégâts sans apercevoir la chute de tissu. Les pas encrés dans le plancher avaient la texture dure du bois malgré leur difformité, la housse de la couette avait été dispersée à l’intérieur de la surface du matelas, comme si les deux avaient fondus pour se mélanger par la suite… Et le mur, du mur, la peinture avait coulé, puis il y avait à sa base des gouttes de bois solides qui s’y étaient déposées lorsque Felice se débattait. Lorsqu’il se retourna vers sa femme à moitié dénudée, qu’il aperçut la soie de sa chemise à ses pieds, il crut comprendre de quoi il en retournait ; il n’était pas docteur pour rien. Ce qu’il ne remarqua pas tout de suite cependant, c’était la ceinture de sa femme qui fut la seule à ne subir aucun dégât.

Après cet évènement, une fois la petite tête brune calmée, le pouvoir en avait fait de même. Le sol ne se métamorphosait plus sous ses pieds, et plus rien d’anormal ne se déroulait : il en fut ainsi pour les quelques mois à venir. Cela n’empêcha pas sa mère de veiller chaque nuit sur lui, que la magie ne se déclare pas de nouveau, que sa vision ne puisse pas se réaliser. Ce déferlement initial de magie avait-il été dû à l’initiation de celle-ci par la Sorcière ? Certainement, et comme ils le découvriraient plus tard, ce n’était pas son apogée. Car avec le temps, l’effet du Changement s’installa petit à petit. Là où marchait Felice, d’infimes traces apparaissaient, ses vêtements ne duraient que quelques semaines, et bientôt il ne put dormir sans être dans les bras de l’un de ses parents, le pouvoir semblant tout de même plus calme lors de son sommeil. Avec l’aide d’autres confrères ceux-ci découvrirent heureusement bien vite le seul élément inanimé qui subsistait à l’effet de leur enfant : le cuir. La puissance de nombreux sorciers pouvant manipuler la matière voulait qu’ils ne puissent influencer sur le vivant, alors peut-être en était-il de même pour ce fameux cuir qui provenait d’animaux.

Présageant tout cet enfer qui se dessinait lentement devant lui, l’on refusa encore de le laisser sortir, peut-être à juste titre : et s’il chutait, dehors, que le sol l’engloutissait ? Outre même cette perspective, il risquait d’abimer son environnement si celui-ci n’était pas adapté, la portée de son pouvoir encore incomprise. Il dû alors continuer de suivre des cours à domicile, non pas seulement de sa mère, mais d’autres instituteur plus spécialisés. Alors la maison devint une véritable école, tant qu’elle n’était plus si agréable que par le passé. Aussi l’enfant devait fréquemment rencontrer d’autres professionnels, certains des amis de son père, capables de lui apprendre à manipuler son pouvoir, ou du moins, de l’inhiber sur le long terme. Sous leur conseil le jeune homme d’une quinzaine d’années se vit bientôt obligé de se vêtir de cuir, de dormir dans un lit en cuir, d’utiliser des tapis en cuir pour se doucher et se sécher. Du cuir, à l’en rendre fou. Un cuir nécessaire pourtant car il lui permit bientôt de contenir son pouvoir et d’enfin retourner à l’école, ou plus spécifiquement au lycée de Strega, tout en suivant en parallèle des séances liées à d’autres magies. Il présentait un avantage non négligeable sur le plan intellectuel comparé à ses nouveaux camarades de classes, ses cours à domiciles et recherches personnelles passés étant plus poussés que le cursus universitaire, mais un retard social et émotionnel se faisait ressentir sans grande surprise…Et ce retard lui pesait, non pas que son bulletin en fut influencé, mais ses relations des deux années à venir, elles, si.

III. « Et vous ne pouvez comprendre à quel point j’ai peur du Changement… »
Sans le cuir, à cette époque et aujourd’hui encore, Felice n’aurait pu vivre. Alors même qu’il étudiait les sciences en classes préparatoires au centre de la Sicile, il devait prendre des habitudes vitales, ce qui entraîna sa caboche à la rigueur certes, mais lui pompait une énergie qu’il ne pouvait fournir dans ses devoirs. Il en arrivait au stade où il ne pouvait plus écrire sans porter de gants sous peine de perdre encore un stylo. Il ne pouvait reposer sa tête sur son bureau pour se reposer en cours sans que celui-ci ne se retrouve sans une empreinte de son front à son réveil. Mais surtout, il ne pouvait plus poser un pied nu au sol sans s’y embourber, et s’il n’y faisait rien, il aurait autant pu se faire engloutir par le bitume. Seules ses chaussures en cuir lui permettaient de marcher à la surface du globe, seuls ses gants lui permettaient d’écrire et de manger, et quand bien même la nourriture non-animale lui fondait directement en bouche s’il ne s’agissait pas de viande. Mais quelque chose lui manquait plus que tout, quelque chose de tout bête : pouvoir tenir un objet solide dans ses paumes dénudées, ah, quel plaisir c’était ! Le cuir était devenu horriblement barbant, mais fort heureusement il y avait autre chose… les êtres vivants.

Il était empli de bonheur à la simple idée de se blottir contre sa mère, et bientôt, comme tout garçon de son âge, à l’idée de câliner sa petite amie. Cependant, même si les sorciers étaient de plus en plus reconnus en dehors de Banchisa, difficile de faire gober son mode de vie à une humaine. Il eut la chance de sortir avec une autre sorcière venue étudier ici, Amélia, mais leur histoire ne dura pas plus de quelques mois -une première, mais pas une dernière. Elle fut tout de même revigorante, tout comme ses premières années en classe préparatoire : la cause en était qu’à l’entrée dans celle-ci personne ne se connaissait, et il était donc bien plus aisé de prendre un nouveau départ qu’au lycée ; la preuve, il s’était initialement lié à la sorcière de cette manière. Dans le temps qu’elle partagea avec lui elle parvint aussi à lui faire remarquer qu’il pouvait bel et bien utiliser son pouvoir consciemment : en bons petits scientifiques ils expérimentèrent pendant leur temps libre sur ce qu’il pouvait ou non faire. Et comme sa mère et d’autres professionnels l’avaient prédit plus tôt dans sa vie, il n’était pas seulement capable de liquéfier la matière au toucher, mais de changer son état selon sa volonté. Cela, il pouvait le contrôler. D’abord il put former quelques cristaux de glace à la surface d’un verre, sans que celui-ci ne se refroidisse, puis il put en évaporer une portion qui se condensa juste après. Et de drôles de frissons le parcoururent, sans qu’il ne comprenne pourquoi… Le frisson de la science, à n’en point douter, l’excitation d’une nouvelle découverte. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait décidé de suivre cette voie, en partie pour suivre les pas de son père certes, mais surtout pour alimenter sa curiosité insatiable qui n’avait qu’explosée une fois le monde extérieur à sa portée. Enfin, plus que d’handicaper cette curiosité, le Changement la nourrissait.

IV. « Mais sachez qu’avec le temps, pourtant, l’on parvient à l’accepter. »
De retour à Banchisa, âgé de vingt-trois ans, il préparait son concours afin de devenir professeur des écoles en sciences. A l’instar de son père il avait suivi un cursus spécialisé en physique, mais avait désiré se porter vers l’éducation afin d’être utile d’une autre manière aux sorciers et sorcières de son lieu de naissance. Depuis le Changement n’a fait que grandir, tant que le sol le dévorerait sans attendre s’il ne portait pas de cuir. En contrepartie cependant, il avait retrouvé avec hâte ses anciennes connaissances plus spécialisées afin de travailler la nouvelle dimension de son pouvoir qui s’était révélée. Il était maintenant capable de modifier l’état de ce qui passait près de sa peau par la simple pensée, bien qu’une telle prouesse ne soit pas sans coût. Son corps ressent en effet de violents changements de température locaux selon l’effet qu’il veut induire. Pour rire, il décrirait cet effet ainsi : Si la physique me laisse ainsi la narguer, la thermodynamique, elle, me tire encore la tronche.

Pris dans ses habitudes, il rit maintenant de sa situation plus qu’autre chose. Felice a embrassé le cuir dans sa vie de tous les jours et s’en joue, se présentant dans un style fringuant, portant même quelques accessoires dont il n’aurait jamais pensé pouvoir s’affubler par le passé. Au moins peut-il plus s’en vêtir comme il le souhaite, moins jugé par ses anciens camarades de classe. Puis certaines jeunes femmes, dont Amélie la première, l’avaient aidé à se décontracter à ce sujet.

Et le monde est aujourd’hui plein d’opportunités : bientôt il sera professeur, dans un an il ira enseigner à des sorcier et humains de Banchisa. Il sait qu’il sera un enseignant strict, un peu renfermé sur lui-même, mais non sans une pique de charme et d’humour par moment. Qu’en pense sa mère, qu’en pense son père ? Ils sont plutôt fiers, même si Théo aurait préféré que son fils cherche à atteindre une position un peu plus élevée… Mais c’est une pensée un peu fausse et égoïste de sa part, chose qu’il sait bien, car il a après tout lui-même choisi d’aimer l’une des charmantes membres du corps enseignant.

Alors que lui concocte le futur ? Un avenir paisible à Banchisa, sans doute.

V. « Et même, paradoxalement, je dirai que j’attends avec impatience le suivant ! »
Et que lui prépare le présent, sinon moult changements ? Les sorciers sont de plus en plus acceptés de par le monde, Banchisa est en plein essor, et Felice, lui, se plait dans sa profession. Il s’est installé dans le nord du centre-ville du quartier Pietra, bien qu’il ait pour projet de se trouver une petite maison plus tranquille dans le quartier résidentiel… Il serait alors un tant soit peu plus proche du domicile familial et de l’université, puis posséder sa maison à soi, c’est tout autre chose. Et la partager avec quelqu’un, qui sait ? Cela fait quelques temps qu’il n’a pas eu de vraie relation amoureuse d’ailleurs, non pas qu’il cherche une, il attend plus que ça vienne qu’autre chose. Ah, mais il serait plus loin de la patinoire à proximité du quartier Acqua, une idée bête sur laquelle il s’appuie pour retarder l’avènement de ce déménagement. Tant de perspectives qui l’intriguent, le stressent, mais rendent la vie plus palpitante. Des perspectives banales, au moins autant que l’est devenu le Changement à ses yeux.

Maintenant il se soucie de ses élèves plus qu’il ne se soucie de lui-même, il tisse des liens avec ses collègues, prend plus de temps pour découvrir du monde dans cette grande bulle qu’est Banchisa. Parfois il travaille la matière en taillant des moules dans lesquels il la déverse. Toute la difficulté de cette pratique relève plus dans la découpe intérieure du moule en bois que dans le déversage qui lui prend quelques secondes, quelle que soit la matière employée. En faisant cela il cherche… Quelque chose. Un nouveau Changement, peut-être ? Une Passion ? Quoi qu’il en soit, s’il ne se balade pas ou qu’il ne corrige pas de copies, qu’il ne boit pas un verre avec ses collègues ou d’anciens camarades de l’école supérieure -Amélie en fait d’ailleurs encore partie-, il travaille le bois à l’aide d’outils si son pouvoir n’est pas suffisamment précis, et en cela il se plait à faire une chose si simple et complexe à la fois.

Mais parfois, malgré son esprit des plus terre à terre, il se surprend à songer à ce qu’aurait été sa vie sans ce Changement fatidique.

Mais après tout, à quoi bon ?

La vie est très bien ainsi.
Derrière l'écran
Pseudo : Tee ou Shyrai, ça dépend !
Âge : 23 ans
Comment as-tu atterri ici : Par une chaine de partenariats de forums que je connaissais (jesaispluslesquel)
Remarques/suggestions : J'aime les pingouins~!
Petit mot de la fin :  Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière 416533825


Dernière édition par Felice N. Moretto le Mer 12 Mai - 19:46, édité 18 fois
Noah Evans
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Autres comptes : Aaron Cray & Sun-Young Ahn
Re: Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière Mer 12 Mai - 23:24

Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière Ad8a6791f8362beffc5ea0b758ce343f


Félicitations ! Tu es validé et tu rejoins officiellement notre joyeuse bande de pingouins !  Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière 3219733405

Ce personnage, cette fiche de présentation... Franchement, j'ai adoré du début à la fin ! Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière 2785472775 J'ai tellement hâte de voir les aventures que tu vas pouvoir lui faire vivre à ce tit Felice ! Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière 4118621904  Quoi qu'il en soit, avec tes ajouts, ta fiche est à présent puuurfect, merci beaucoup !  Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière 914360767 Toutefois, avant de commencer ton aventure parmi nous avec ton petit bébé, je vais t’inviter à cliquer sur ces quelques petits liens !



◘ Tu peux commencer par recenser ton avatar ici !

◘ Ensuite, il va te falloir un endroit où dormir ! Viens donc recenser ton logement par ici !

◘ Histoire de garder un suivi des évolutions de ton petit pingouin à Banchisa, tu peux dès à présent ouvrir ton journal pour y poster ta fiche de liens et ton récapitulatif de RPs en cliquant juste ici !

◘ Et maintenant, il est temps de te lancer et de RP ! Pour trouver des petits camarades d’aventure, tu peux faire une demande de RP par ici ou rechercher directement des amis pingouins sur Discord ! ♥



Et vwalààà ! Il ne me reste plus qu’à te souhaiter de passer d’excellents moments parmi nous avec ton petit personnage ! Felice Nino Moretto - Professeur sans poussière 416533825
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