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Dans le sens du poil [PV: Aaron]

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Dans le sens du poil [PV: Aaron] Jeu 13 Mai - 23:42

Samedi soir, vingt-deux heures. Un verre se renversa sur une vieille table en bois, son contenu imbibant le menu -heureusement plastifié- et le pantalon de l’un des cinq compagnons. L’on cria un « Felice ! » de reproche, à juste titre, car il venait d’étaler son margarita sur son compère d’un coup de coude mal placé. Le fautif jeta sa tête en arrière dans sa chaise, un soupir exaspéré lui échappa des lèvres. Il avait un peu trop bu à vrai dire, mais pour le coup il n’était pas le plus responsable.

Ce soir, Amélie avait décidé de réunir leur petite bande pour fêter son vingt-huitième anniversaire, et quelle meilleure idée que de les inviter à boire chez elle avant de décaler ici, comme à leur habitude ? La soirée n’aurait rien eu de spécial si la jeune femme n’était pas aussi excitée, peut-être en essayant d’oublier qu’elle vieillissait… Non, ce n’était pas cela. Elle était juste comme ça parfois, à se lâcher pour un rien, toujours bonne vivante et emplie d’énergie. Le professeur ne doutait pas de son intuition, il la connaissait bien. Un peu trop même. Et malheureusement, la chose était réciproque. De ce fait elle tentait sans cesse de l’amener à se libérer un peu, par taquinerie certes, mais aussi et surtout en mémoire de ce qu’ils avaient vécu ; car les quelques mois qu’ils avaient passé ensemble des années auparavant s’étaient étrangement bien conclus pour une rupture. On aurait dit qu’elle s’investissait dans son ami comme si elle comptait se remettre avec lui, loin d’elle fusse cette idée, mais ses démarches donnaient parfois de drôles de situations… Et ce soir, il n’y aurait pas d’exception.

Le groupuscule était une bande d’habitués du bar, autant qu’ils pouvaient l’être pour des citoyens actif proches de la trentaine, à tel point qu’ils avaient presque leur table porte-bonheur. Henrietta était réputée pour toujours essayer de crier plus fort que la musique, surtout lorsque le volume de celle-ci était tourné à fond au profit de la piste de danse, et Felice prenait à chaque fois la place lui étant la plus éloignée. Léa et Amélie, toujours inséparables dans leur beuverie, s’installaient côte à côte et incluaient tout le monde dans leurs discussions : elles adoraient papoter de tout et rien, des derniers ragots du travail, de la pluie et du beau temps, mais aussi de sujets tantôt plus sérieux, soudain désuets. Lilio, d'ailleurs le seul humain du groupe, ne pensait qu’à jouer que de l’alcool soit à la mise ou non. Ses petites manigances avec Amélie avaient mené tout le monde à bien boire chez elle ce soir, et ils étaient arrivés au bar avec au moins quatre petits verres de vin dans le sang. Felice avait tenté de décuver sur le trajet, sans grand succès. Et foutu pour foutu il eut décidé de commander un Margarita, une sélection qui fit honneur au pantalon de Lilio.

« Déso’ Lilio, mais ça tache pas t’inquiètes. » lançait l’homme vêtu de cuir alors qu’il tentait d’essuyer le résidu sucré avec une serviette qui trainait là. La serviette s’émiettait bien vite entre ses gants et de petits bouts blancs venaient se coller au pantalon de Lilio, adsorbés par l’alcool sucré. Voyant cela il s’arrêta, jeta le lambeau de tissu sur la table et se rassis contre le dossier de sa chaise. Il s’excusa, laissa s’échapper un rire, sans raison, et son camarade le suivi.

« Bon, je vais me prendre autre chose du coup… Quelqu’un veut… ? »

Il ne finit pas sa phrase tandis qu’il se levait, pointant du doigt ses compères un à un pour obtenir leur réponse.  Le monde tourna un peu lorsqu’il fut finalement droit, sa caboche emplie d’un jazz plutôt sympathique qui animait la salle ce soir. Cependant, sitôt retourné dos à l’attablée il sentit une poigne lui agripper l’épaule. Il remarqua alors Amélie debout -elle s’était levée ?-, la mine joueuse. Et Léa aussi se retenait de pouffer… Qu’avaient-elles encore comploté ? Mais la notion de complot n’eut pas le temps d’atteindre son cerveau que Felice se contenait d’un mouvement de menton vers celle qui l’interpelait.

« Je te prends un truc ? »

« Nan, attends là, je reviens. »

Il lâcha bien un « Hein ? » d’incompréhension, non pas que la musique recouvrait la voix féminine, mais plus que son esprit embrumé par l’alcool ne comprit pas vraiment ce qu’elle voulut dire. Haussant les épaules et glissant ses mains dans les poches de sa veste, il retourna son attention vers les autres tandis qu’Amélia trottait vers le bar. Lilio était toujours occupé à sécher la jambe de son jean, et Léa faisait messe basse avec Henrietta qui se mit soudain à rire. Dans une grande inspiration, Felice dirigea son regard vers la table sur laquelle trônait encore le jeu de cartes auquel ses quatre s’adonnaient plus tôt. Une chance qu’il ne l’ai pas trempé, celui-ci, il aurait dû le rembourser…

La soirée était plutôt agréable, mais à force de boire l’air en devenait étouffant. L’homme bêtement content entreprit alors de retirer sa veste avec quelques difficultés pour la déposer sur le dossier de sa chaise, révélant une chemise en cuir noire qui reluisait sous les lumières cozzy de la piste de danse. Amélie était encore au bar, et donc il l’attendait là, debout, mains et fesses appuyées contre le dossier de sa chaise. Pourquoi restait-il debout en fait ? Il ne le savait pas, et il s’en fichait pas mal, ça lui dégourdissait un peu les jambes. Lilio se mit soudain à papoter et pouffer derrière lui. Encore une serviette partie en petits morceaux ? Felice cru bien que leur niveau d’ébriété était suffisant pour en arriver à ce niveau d’humour ; mais son attention était plus portée vers le bar, là où la brune à talons discutait un peu trop longuement avec le barman. Diable, ce qu’elle aimait papoter celle-là...

Soudain elle se tourna et revint vers eux, Felice fit mine de regarder ailleurs, puis de nouveau vers elle. Deux verres en main, l’un rempli d’un liquide marron, l’autre orange, elle approchait sans tituber avec un drôle de rictus aux lèvres.

« Qu’est-ce que tu- »

Mais avant qu’il ne puisse demander à son amie ce qu’elle lui avait commandé, celle-ci le fit taire d’un « Viens ! » avant de l’embarquer en glissant son bras sous le sien -tout cela sans même renverser une goutte d’alcool, un exploit. Il y eut tout de même quelques millilitres qui vinrent tâcher le parquet, plus par la maladresse de Felice qu’autre chose… Il faut dire qu’il n’était pas vraiment paré à marcher à l’envers dans son état, un fait qu’Amélie n’avait pas pris en compte, comme à son habitude. Après quelques mètres elle lui présenta un canapé face à une table basse, toute excitée sans qu’il ne comprenne pourquoi. Et il n’eut même pas le temps de le lui demander.

« Assieds-toi là, et tiens, prend ça ! Et détend toi, hm ? »

Elle agissait envers lui avec une bonne dose de bienveillance, donc il ne rechigna pas, puis avec elle ça ne servirait à rien. En un instant il s’était retrouvé assis sans raison sur ce canapé, le buste en avant et un verre inconnu en main.

« Amélie, tu- », là encore, elle le coupa, ou peut-être qu'il parlait juste trop bas.

« C’est le cadeau que je m’accorde, une surprise, d’accord ? Attends-moi là, je reviens ! »

Trop enjouée, trop sympathique… Et autoritaire pour sûr. C’était à son habitude certes, mais là, ça cachait quelque chose. Le pauvre gars acquiesça en soupirant, sachant que s'il ne le faisait pas elle lui jetterait des s'il te plait interminables en sautillant, et il avait en horreur. Ça, elle le savait très bien. Pour se requinquer et ne pas y penser il but plutôt une gorgée de ce qu’elle lui avait amené avec sa paille spéciale, un Jager Bomb, bon choix. Ah, il y avait effectivement le verre à shot dans le plus gros verre. Et à peine prit-il la peine de remarquer cela que sa compagne était partie : elle était passée devant ses autres complices en leur adressant un geste de main que Felice n’enregistra pas.

Lorsqu’elle revint elle s’installa simplement à la table avec les autres, et lui, son regard baissé vers son verre et un bâillement lui échappant, ne le remarqua pas. Malgré le brouhaha ambiant il entendit tout de même des talons s’approcher, et d’instinct il leva la tête, prêt à demander de quoi il en retournait.

Mais… Il resta figé.
Aaron Cray
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Re: Dans le sens du poil [PV: Aaron] Ven 14 Mai - 16:45

Comme chaque fin de semaine, Aaron s’était rendu au bar où il travaillait en tant que serveur pour gagner sa croûte. Il travaillait aussi le reste de la semaine, mais c’était bien évidemment les vendredis et samedis soirs que la fréquentation était la plus grande, alors il était tout bonnement hors de question qu’il soit en repos ces deux jours-ci ! Surtout que le chaton faisait même quelques petits extras le week-end, couplant son statut de serveur avec celui d’hôte quand la soirée commençait à être bien entamée. Aujourd’hui, ne dérogeait pas à la règle et, aux alentours de 22h00, l’Anglais quitta la salle déjà bien bondée afin de délaisser sa tenue de serveur pour une tenue plus… féminine. Lui et quelques autres employés proposaient effectivement des services d’hôtes une fois le week-end venu, et comme les clients préféraient quand le chaton s’habillait en femme (étant donné que le personnel comptait bien plus d’hommes que de femmes), il était parti se changer en conséquence. Se retrouvant en boxer dans les vestiaires réservés au personnel, Aaron poussa même le vice jusqu’au bout, délaissant son sous-vêtement trop masculin pour enfiler quelque chose de bien plus affriolant, à coup de dentelles et davantage de peau à découvert. Et puisqu’on vendait souvent des ensembles, le chaton attrapa le soutien-gorge assorti pour le mettre en place sur sa poitrine inexistante, le rembourrant un peu histoire que ses formes soient plus agréables à l’œil.

L’envers du décor prêt, Aaron se vêtit ensuite d’une sublime robe de soirée qui laissait entrevoir une partie de son dos et, surtout, ses gambettes longues et beaucoup trop fines qui n’avaient rien de très masculin, pas même quelques poils. Le chaton était presque totalement imberbe et avait même pris l’habitude d’éradiquer le moindre poil qui osait faire son apparition. Il n’aimait pas son corps, mais puisque ses clients appréciaient ce qu’il leur proposait… Il se devait de prendre un minimum soin de lui pour ne pas les dégoûter ! Aaron passa ensuite par la case maquillage, soulignant ses yeux sombres avec du mascara, de l’eye-liner et apportant de la brillance à ses lèvres avec un peu de gloss. La touche finale fut apportée par cette perruque brune qu’il vissa sur sa tête, prenant grand soin de bien l’arranger pour ne pas qu’on remarque qu’il s’agissait d’un postiche. Il aurait pu se contenter de ses cheveux pour l’occasion, mais ils n’étaient pas aussi beaux que ces perruques qu’il mettait ! Non, ses cheveux n’avaient aucun volume, ses pointes étaient fourchues… C’était beaucoup trop laid !

Quoi qu’il en soit, fin prêt, Aaron put quitter les vestiaires pour se rendre de nouveau dans la pièce bondée où se trouvaient plusieurs groupes de clients, certains plus alcoolisés que d’autres. Le chaton ne pouvait s’empêcher de les regarder avec une pointe d’envie, légèrement jaloux de voir des gens s’amuser tous ensemble alors que lui était… affreusement seul. Il ne s’était pas encore lié d’amitié avec qui que ce soit depuis son arrivée et la solitude commençait doucement à lui peser. Heureusement que son boulot lui permettait de voir tout plein de gens !

Du haut de ses chaussures à talons, l’Anglais continua de servir quelques tables, avant que le barman ne l’interpelle quant il revint près du bar pour y déposer un plateau avec des verres vides. Une demoiselle souhaitait visiblement profiter de ses services. Aaron jeta alors un regard curieux à sa table, mais son collègue lui expliqua ensuite que ce n’était pas pour passer du temps avec tout le groupe d’amis, mais uniquement avec l’un d’entre eux. Le chaton ne comprit pas trop la démarche, mais il s’empressa d’hocher la tête, remettant correctement sa robe en place. Le chaton lança un bref regard à son tatouage de dragon qui s’enroulait autour de son bras, se souvenant que quelques clients ne trouvaient pas ça très joli et espérant que ce ne serait pas le cas de la personne à qui il allait devoir tenir compagnie ce soir.

Quand il vit d’ailleurs son client particulier installé à une table et commencer à boire son verre, Aaron inspira profondément et s’approcha, faisant claquer ses talons aiguilles sur le sol. Un sourire étirant ses lèvres, l’inconnu finit par relever les yeux vers lui quand le chaton se retrouva juste à côté de sa table, ses doigts fins s’étant posés sur le rebord de celle-ci.

« Bonsoir ! Vous permettez que je m’assoie près de vous ? »

Aaron lui offrit un sourire vraiment beaucoup trop craquant, attendant ensuite un acquiescement pour poser ses fesses sur la même banquette que cet homme qui était… Vraiment super beau ! Ah… Le chaton l’enviait… Il devait plaire naturellement aux autres ! Et il avait plein d’amis en plus… Quelle chance ! Et il devait aussi être riche à être habillé de manière aussi chic !

« Je m’appelle Aria, et vous ? C'est moi qui vais vous tenir compagnie ce soir si ça ne vous dérange pas ! »

« Aria » était le surnom que le chaton utilisait lorsqu’il jouait les hôtesses. Parce qu’avoir une si jolie femme près de soi qu’on appelait Aaron, ça détruisait quand même un peu la magie de l’ensemble !

« En tout cas, vous êtes vraiment très élégant ! Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »

Les doigts d’Aaron s’étaient attardé l’espace de quelques secondes sur cette chemise noire qui lui allait parfaitement bien. Son petit sourire adorable ne quittait pas ses lèvres alors qu’il détaillait son voisin, se rapprochant même encore un peu de lui pour qu’ils puissent plus facilement discuter sans avoir à trop hausser le ton. Mais il ne comprenait toujours pas…

« Dites… Pourquoi vous avez décidé de passer un peu de temps avec moi plutôt qu’avec vos amis ? »

Aaron lança un petit regard à la table enjouée non loin, ne pouvant pas s’empêcher de rougir très légèrement à l’idée qu’on puisse vouloir passer du temps exclusivement avec lui plutôt qu’avec d’autres. Et quand en plus c’était un bel homme qui voulait de sa compagnie… Comment ne pas se sentir flatté ?
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Re: Dans le sens du poil [PV: Aaron] Ven 14 Mai - 20:06

Il y avait face à lui une femme qui n’était certainement pas Amélie. Contrairement à cette dernière qui ne portait qu’un t-shirt et sa veste habituelle, celle qui se tenait là était vêtue d’une robe des plus chics et dévoilait sur son bras un tatouage que Felice ne put déchiffrer sur l’instant. Il n’avait pas la tête à cela de toute manière, étonné que la nouvelle lui affiche un sourire des plus charmeurs en demandant si elle pouvait s’assoir à côté.

« Oui, bien sûr. »

Il avait répondu par politesse, pensant qu’elle allait juste s’installer non loin et ne plus le déranger. Si ça gênait Amélie lorsqu’elle reviendrait, elle n’aurait qu’à se débrouiller. Mais alors qu’il ramenait la paille à ses lèvres, la jolie jeune femme posa ses cuisses à côté de lui, plus qu’à portée de bras. Ça, il ne s’y attendait pas, et l’embout en cuir de sa paille en bouche, il jeta un regard vers elle, dubitatif. Qu’est-ce qu’elle lui voulait celle-là ? L’alcool lui faisait-il imaginer des choses ? Il haussa les épaules et redirigea son attention vers la table. Ses yeux croisèrent ceux d’Amélie qui l’espionnait depuis sa chaise, deux pouces en l’air. Voyant cela il manqua d’avaler de travers sa dernière gorgée.

« Je m’appelle Aria, et vous ? C'est moi qui vais vous tenir compagnie ce soir si ça ne vous dérange pas ! »

« Vous, je… » Il soupira, puis marmonna. « Felice. »

Ses yeux fuyaient la dénommée Aria, à la place ils lançaient des dagues aux femmes riant à l’attablée, de retour à leur jeu. Ils étaient tous en train de se retenir d’exploser de rire en distribuant leurs cartes, papotant comme si de rien n’était non sans jeter des coups d’œil à leur victime par moments. Le garçon ne lâchait plus sa paille des lèvres, et sans s’en rendre compte il avait déjà fini les trois quarts de sa boisson. Ses joues mâtes avaient tourné au rouge carmin lorsqu’il avait entendu les mots « vous tenir compagnie ce soir ».

Qu’avait mijoté Amélie encore… Était-ce une prostituée ? Elle n’aurait pas osé. Non, c’était quelque chose d’autre, à force de venir dans ce bar il en avait déjà entendu parler : un service d’hôte, peut-être était-ce cela. Ou est-ce que cette femme était venue d’elle-même pour lui tenir compagnie ? Si c’était cela, elle avait un culot remarquable. Mais les idées n’avaient pas le temps de fuser dans la caboche de Felice que les questions se multiplièrent. Si bien que sa tête de vida complètement lorsque des doigts agiles vinrent se poser sur sa chemise en cuir.

« En tout cas, vous êtes vraiment très élégant ! Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »

Son visage brûlant s’était brusquement tourné vers le sien sous la surprise. Elle venait de le toucher, de le complimenter, et de lui poser une question sur sa vie. Un bouquet un peu trop explosif pour le pauvre homme qui ne put que croiser les yeux d’Aria et enfin mettre une image sur ces traits féminins. Il ne pouvait pas se mentir, la jeune femme était des plus charmeuses… Elle avait pour elle un côté étrangement mature -son regard peut-être ?- qui se mêlait d’une drôle de manière à son sourire et son attitude plus décontractés. Et maintenant qu’il pouvait voir cette femme sous ses traits ravissants, assise à ses côtés et à même de se coller contre lui si elle le souhaitait, il perdit ses mots. Son cœur battait la chamade, plus à l’idée d’être en présence d’une inconnue que d’une si jolie femme, alors il comprit la démarche d’Amélie, se remémorant les reproches qu’elle pouvait lui faire sur ses fréquentations presque inexistantes en dehors de leur petit cercle.

Il tenta alors d’oublier tout le reste, concentrant son attention sur son verre avant de répondre en mâchant ses mots. Sans l’alcool qui parcourait ses veines et le désinhibait, il n’aurait pas dit plus qu’un bonsoir avant de s’excuser d’une manière ou d’une autre.

« Je suis professeur à Pietra. Enfin, à Stressa… Pardon, Strega, à Pietra, vous voyez ? »

Cette révélation toute bête sur lui-même, comme pour briser la glace, lui offrit assez de courage pour porter de nouveau son regard vers cette femme. Aria ? Oui, il avait réussi à retenir son nom malgré l’émotion. Peut-être son cerveau s’était-il permis d’offrir à cette dame une case prioritaire, car il ne pouvait le nier, elle lui faisait de l’effet… Le contraire aurait été étonnant. Mais en réalité son crâne avait déjà une case associée à ce visage, il ne lui était pas inconnu, sans qu’il n’y songe un instant. En ce moment, Felice était trop concentré à vouloir contrer les à priori de sa camarade, si bien qu’il osa compléter ses paroles d’un sourire.

« Professeur en sciences, j’enseigne principalement au collège lycée. »

Il était professeur au collège lycée. Cette idée suffit à lui envoyer un nouveau frisson dans le dos et à trouver ce qu’il était en train d’entreprendre avec cette femme inapproprié. Et si ça se faisait savoir ? Bah, et si « quoi » se faisait savoir ? Ce n’était pas comme si parler à une femme inconnue dans un bar allait faire la tournée du lycée, et quand bien même, qu’est-ce que les gens en pourraient bien en dire ? Il se prenait trop la tête, même éméché… Alors pour compenser il but aspira encore une gorgée.

« Dites… Pourquoi vous avez décidé de passer un peu de temps avec moi plutôt qu’avec vos amis ? »

L’interpelé leva les yeux vers ses camarades, l’un d’eux arrêtant de suite de les regarder. De deux doigts il attrapa la paille et la retira du breuvage, tendant son autre bras pour poser le verre sur la table basse devant eux. Puis il jouait avec son précieux ustensile, le tripotait tout en répondant, la tête tournée vers sa nouvelle partenaire de discussion. La réponse lui était venue déjà un peu plus tôt, lorsqu’il eut compris ce qui était en train de se tramer.

« Ah ça… On se voit assez souvent, et l’un de nous s’est dit : pourquoi ne pas rencontrer de nouvelles têtes ? Puis ils jouaient et je n’étais pas dans la partie, donc c’est tombé sur moi… Voilà. »

Il appuya son dernier mot en écartant à peine les bras, faisant comprendre le hasard de la situation dans laquelle il s’était trouvé. A la suite de ce geste, sa paille lui échappa des doigts.

« Ah… »

Alors il se pencha pour la ramasser, et juste avant il pointa vers son verre qui trônait là, déjà rempli à seulement un quart.

« Vous pouvez en boire au fait si vous voulez. Pour vous remercier… de votre compliment, et vous l’êtes aussi. Elégante je veux dire… E-enfin… »

Et une fois redressé, il essuya à peine le bout de ce qu’il venait de ramasser avec ses doigts gantés pour faire mine de faire quelque chose et éviter de croiser le regard d’Aria. Si ses joues pouvaient saigner tant le liquide y montait, à cet instant, elles le feraient. Afin d’oublier ses derniers mots il enclencha directement une nouvelle phrase, comme si celle-ci annulait la précédente.

« Mais bref, et vous ? Excusez moi pour cette question mais, c’est quoi votre… travail ? »

Cette question était authentique : Felice avait besoin de se rassurer s’il ne voulait pas continuer à avoir des envies de meurtres envers une certaine Amélie Croquematin.
Aaron Cray
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Re: Dans le sens du poil [PV: Aaron] Ven 21 Mai - 16:19

Aaron n’avait pas été mis au courant de toute l’histoire, son collègue ayant soigneusement omis de lui expliquer que son nouveau client n’était même pas au courant qu’il en était un ! Par conséquent, le début de la conversation fut un peu délicat puisque l’homme semblait assez mal à l’aise avec le fait de se retrouver avec le chaton tout près de lui. Mais Aaron ne se démonta pas pour autant, ayant déjà eu affaire à des clients un peu intimidés par leur première fois avec un hôte. Alors, quand son voisin se présenta, le chaton lui offrit son plus beau sourire et répondit avec un ton chaleureux et enjoué.

« Enchantée de faire votre connaissance Felice ! C’est un très joli prénom ! »

Aaron lui aurait bien demandé plus d’informations à son sujet pour apprendre à le connaître, mais il préféra y aller plus en douceur en commençant par un compliment sincère sur sa tenue. La première chose à faire était de réussir à le mettre en confiance, avant d’enchaîner avec une question plus personnelle ! Et le visage qui se tourna brusquement vers lui fit légèrement sursauter Aaron qui essaya de cacher sa propre surprise en gardant son sourire, son regard se perdant quelques instants dans celui étonné de son voisin, à la recherche de réponses quant à cette réaction beaucoup trop vive, mais l’attention de Felice retourna malheureusement bien vite se braquer sur sa boisson. Le chaton commença aussitôt à réfléchir à une autre stratégie pour réussir à le faire parler et le rassurer, mais, fort heureusement, il n’en eut pas besoin puisque Felice se décida finalement à lui répondre, ses mots tirant un pouffement à l’hôte.

« Je vois très bien oui ! Professeur… Ce n’est pas trop compliqué comme métier ? Je vous admire en tout cas, je ne pourrais jamais me tenir devant une classe tout entière pour expliquer des choses aussi compliquées que les sciences ! »

Aaron ne se départit pas de son sourire, alors qu’intérieurement tout son être était en train de se dévaloriser en repensant à sa scolarité médiocre… Cet homme devait être si intelligent, alors que lui n’était qu’un bon à rien complètement idiot…  

Mais le chaton chassa bien vite ces pensées désagréables pour poser une nouvelle question à Felice. Après tout, puisqu’il n’était pas au courant que tout ceci n’était qu’une blague montée de toutes pièces par les amis de son voisin, Aaron ne comprenait pas bien pourquoi il avait demandé à passer du temps avec une hôtesse plutôt qu’avec le groupe avec qui il était arrivé quelques heures auparavant ! L’explication qui suivit laissa donc le chaton perplexe et lui fit même pencher légèrement la tête sur le côté.

« Oh… Alors vous auriez préféré que « ça tombe » sur quelqu’un d’autre ? »

La bouche d’Aaron se tordit légèrement en une petite moue franchement adorable, se demandant si l’homme voulait vraiment de sa présence près de lui, étant donné que c’était tombé sur lui par hasard.

Fort heureusement, le chaton fut bien vite rassuré par la proposition de Felice de partager avec lui le verre qu’il avait déjà bien entamé, la suite de ses mots faisant se teinter les joues d’Aaron pendant qu’il baissait légèrement les yeux à son tour.

« A-Ah, merci beaucoup, je… Ca me fait plaisir, je croyais que je ne vous plaisais pas ou que vous ne vouliez pas de moi, me voilà rassurée ! En tout cas, merci pour votre proposition, mais je ne suis pas censée boire d’alcool pendant le service… Mais je peux commander un soft si vous voulez que je vous accompagne ! »

Un grand sourire illumina de nouveau le visage d’Aaron, avant qu’une certaine surprise ne puisse s’y lire à la question suivante de son voisin.

« Je… Je suis serveuse habituellement ici, mais comme le bar propose un service d’hôtes en extra le week-end, je suis aussi hôtesse pendant ce moment-là, quand des gens veulent passer un peu de temps avec de la compagnie. Alors hum… Mon boulot, pour résumer ça simplement, c’est de faire en sorte que les gens passent un bon moment avec moi. »

Aaron se pencha un peu pour essayer de capter le regard de Felice, toujours avec son sourire aux lèvres, attendant de voir comment il allait réagir à cette explication.

« En général, les gens aiment bien discuter avec moi, me parler d’un peu de tout et de rien, de choses qu’ils aimeraient faire, de choses qui les agacent… Dites-vous que je suis comme une oreille attentive à qui vous pouvez confier tout ce que vous avez sur le cœur ! »

Bon, bien sûr, les hôtes n’étaient pas liés au secret professionnel comme pouvaient l’être les médecins, mais Aaron avait toujours mis un point d’honneur au fait de garder strictement confidentiel ce que les gens pouvaient lui confier. S’il était un peu idiot avec les secrets dans la vie de tous les jours, le chaton faisait extrêmement attention dès lors qu’il s’agissait du travail !

« A-Ah ! Mais peut-être que vous avez déjà quelqu’un dans votre vie et que ça vous gêne que je sois là ! Est-ce que vous préférez que je me change ? Ou que je m’écarte un peu ? Je peux arrêter de vous toucher si vous voulez ! C’est vous qui décidez ce que vous préférez, moi je suis là pour me plier à vos désirs ! »

Et ce, toujours dans l’optique que ce moment passé avec lui soit des plus agréables ! Mais Aaron ne s’était pas vraiment rendu compte que ses mots pouvaient être interprétés de manière totalement différente si tant est qu’on avait l’esprit un peu mal placé !
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Re: Dans le sens du poil [PV: Aaron] Sam 22 Mai - 14:45

Tant qu’il le put, il maintint la conversation, calant quelques nouvelles réponses entre ses phrases précédentes. Lorsqu’Aria lui demanda si le métier de professeur était complexe, il répondit simplement que cela dépendait du professeur et des élèves, des classes et de la matière, surtout de l’intérêt qu’y portaient les jeunots. Pour les sciences, c’était très disparates… Mais globalement, Felice n’avait pas de problème à tenir ses classes, car bien qu’introverti il n’en était pas moins sévère et inflexible lorsque cela se montrait nécessaire. Le seul véritable problème de ce métier, comme il le fit comprendre à la jeune femme, était la charge de travail. Si les horaires étaient fixes, le travail n’était quant à lui jamais terminé : il fallait corriger, assister à des réunions, faire des travaux complémentaires pour telle ou telle raison, préparer les cours et les travaux pratiques. Tout autant de nécessités parfois pas si nécessaires que cela -surtout pour ce qui était de certaines réunions-, mais qu’il fallait en tout cas réaliser.

Soupirant, il ne s’attarda pas non plus à tout expliquer, il n’était pas venu ici pour se plaindre à la première inconnue. Et lorsqu’elle lançait une nouvelle discussion en lui demandait s’il aurait préféré que cette fameuse rencontre tombe sur quelqu’un d’autre, il avait simplement haussé les épaules en souriant, lâchant un « Peut-être que non ». Une démarche un peu nonchalante et charmeuse qui ne l’empêcha pas de rougir et bafouiller comme il le fit un peu plus tard en lui rendant son compliment. Pour la suite, il l’écouta simplement parler tout en finissant son verre.

Et enfin vint la réponse à ce qui le titillait depuis quelques bonnes minutes. La jeune femme était donc serveuse dans ce même bar… Voilà donc où il l’avait vue sans doute, ce qui expliquait que son visage ne lui soit pas inconnu. Il y avait cependant dans cette révélation un petit quelque chose d’étrange, car Felice, en grand habitué de ce dit bar, n’avait pas mémoire d’avoir vraiment croisé cette femme ici auparavant. Peut-être n’y avait-il simplement pas fait suffisamment attention. Là encore, il se demanda s’il ne s’intéressait pas assez à ceux et celles qui allaient et venaient autour de lui sans faire partir de son cercle d’ami : peut-être bien qu’il eût besoin de faire connaissance avec d’autres têtes un peu moins familières. Alors avec une serveuse, qui pour l’instant était apparemment une hôtesse, pourquoi pas ?

Ce drôle de travail l’intriguait tout de même, et il gardait la paille entre ses lèvres en y réfléchissant. Aria, elle, continua à expliquer son travail, disant que ses clients aimaient discuter d’un peu tout et rien. Felice était pensif à l’écoute de ces drôles de notions, le regard perdu vers la table basse mais l’oreille attentive. Ces fameux hôtes étaient-ils des sortes de confidents, ou des psychologues sans études ? Ou juste des personnes à qui déverser sa vie à ses soucis, pour juste parler et oublier, un verre à la main. L’idée ne lui plaisait pas vraiment, du moins, l’idée d’être client d’un tel service le dérangeait un peu… C’était plus lui qui avait l’habitude d’écouter, de laisser les autres lui parler de leurs soucis. Certes il ne cherchait pas à « plaire » à ces dites personnes -et il n’était pas payé de toute manière-, mais l’idée était la même ; peut-être bien aussi était-ce pour cette raison qu’il était aussi un bon professeur, du fait d’être à l’écoute de ses élèves si besoin. Perdu dans sa tête à juger le pour et le contre de cette pratique, Felice avait toujours les yeux sur le meuble, paille en bouche, mais pas pour bien longtemps.

La dernière phrase d’Aria l’obligea à tourner le regard vers elle, de surprise encore. D’abord il fronça les sourcils, pas sûr d’avoir bien entendu, puis les haussa en laissant retomber sa paille dans le verre.

« Vous plier à mes désirs ? »

Il avait prononcé ces mots avec un rictus stupide et une voix teintée d’ironie, comme s’il essayait de déceler ce qu’elle voulait dire par là. Il ne pouvait pas s’ôter de l’esprit que cette femme était un peu plus qu’une hôtesse, certainement du fait qu’il ne comprenait toujours pas bien les véritables limites de ce métier. Rien que le fait qu’elle eut demandé si elle devait se changer lui semblait déplacé… Était-elle une poupée, une escort-girl, un objet ? Son regard se posa un instant sur Amélie : Elle savait bien que ces notions le dérangeraient, et elle adorait cette scène, très certainement. De pouvoir imaginer son vieil ami déconcerté par son fait devait lui plaire au plus haut point. Alors, le professeur allait lui rendre la monnaie de sa pièce en parlant, pour une fois. L’idée qu’il venait d’avoir fut taire sa timidité, non sans l’aide de l’alcool qui commençait à lui faire tourner la tête.

« Vous n’avez pas à vous y lier… Non, vous y plier, même si c’est ça votre travail... Mais disons que j’ai eu quelqu’un dans ma vie. »

Il détacha deux doigts de son verre pour les tendre vers l’attablée dont fusaient les râles de Lilio, perdant de la dernière manche.

« La brune qui s’est assise il n’y a pas longtemps, avec sa veste. Je pense qu’elle est encore dans ma vie d’une drôle de manière, mais… »

A force de « mais » et de pauses, la difficulté que Felice avait à trouver ses mots sous l’ébriété se faisait claire. Il arrêta aussi de pointer vers la table et pencha plutôt sa tête vers Aria, comme pour faire messe basse ; le sixième sens d’Amélie avait dû s’activer car elle s’était rendu compte qu’on la regardait, et sans doute qu’on parlait d’elle.

« Disons qu’elle n’arrête pas de m’envoyer des piques et que j’aime à lui rendre la pareille. Donc ne vous écartez pas et faites ce que vous voulez, c’est moi qui… me “plierais à tous vos désirs” comme vous dites. »

Il ne se rendait plus vraiment compte de ce qu’il disait et de l’impact de ses mots, perdu dans sa bête idée de vengeance.

« Si vous voulez je vous payerais un verre après votre service po- »

Là, il s’en rendit compte. Trop tard cependant. La phrase était bête, mais d’une portée toute autre selon son interprétation.

« Pour vous remercier… Par contre je vais passer au soft aussi pour l’instant. »

Figé par ce qu’il venait de dire il redevint rouge, tandis que sa main gauche se rafraichissait. De ses doigts commençaient à couler de fines gouttes translucides qui frappèrent le sol dans un bruit étouffé. Sous l’effet de son pouvoir qu’est le Changement, sans qu’il ne le remarque, l’empreinte de ses doigts gantés était en train de légèrement s’incruster dans le verre qui se ramollissait.
Aaron Cray
Aaron Cray
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Re: Dans le sens du poil [PV: Aaron] Jeu 27 Mai - 16:33

Aaron n’était pas certain d’avoir expliqué son métier comme il le fallait à son nouveau client, et il n’était d’ailleurs même pas trop certain que Felice l’écoutait, puisqu’il continuait à siroter sa boisson tout en fixant la table basse qui se trouvait devant eux. Il poursuivit cependant ses explications, terminant en disant que son but était de faire passer un bon moment aux gens qui réclamaient sa présence, principalement en se pliant à leurs désirs. S’ils voulaient parler, écouter, rire, jouer aux cartes, aller au restaurant… Il suffisait de demander et Aaron s’exécutait du mieux qu’il pouvait ! Ses clients avaient d’ailleurs toujours eu un faible pour sa grande maladresse qui le rendait encore plus craquant selon leurs dires.

Lorsque Felice insista ensuite sur le fait de se plier à ses désirs, semblant à la fois surpris et presque un peu dégoûté, l’Anglais ne put s’empêcher de baisser les yeux. Ah… Ce n’était pas la première fois qu’on jugeait mal Aaron à cause de ce travail qu’il faisait, beaucoup trouvaient ça dégradant et associaient ce travail à celui de prostitué. Mais quand le chaton avait accepté cet emploi, on lui avait expressément demandé de fixer des limites avec ses clients et de ne jamais les franchir. On le payait pour sa présence, pas pour profiter de son corps après tout ! Il ne sut donc pas trop s’il devait acquiescer les dires de Felice ou lui préciser qu’il ne pouvait pas aller aussi loin qu’il devait se l’imaginer, mais son client poursuivit en lui expliquant qu’il avait eu quelqu’un dans sa vie en pointant la brune qui était venue réclamer la présence de l’hôte. Aaron tourna alors son regard sombre vers la jeune femme en question, ne pouvant pas s’empêcher de frissonner un peu en sentant que Felice s’était rapproché de son oreille, son visage virant ensuite au rouge quand il entendit que c’était lui qui se plierait à tous ses désirs.

« Qu-Quoi ?! M-Mais n-non ! J-Je… C-Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne ! V-Vous n’avez pas à vous plier à mes désirs, c’est l’inverse qui doit se produire normalement ! E-Et puis, je ne désire que vous faire passer un agréable moment moi, r-rien d’autre ! »

Aaron était tout chamboulé ! C’était bien la première fois qu’on lui proposait de se plier à ses désirs à lui ! Et puis, ce qui le chamboulait encore plus, au final, c’était de se rendre compte que des désirs… Il n’en avait pas vraiment… Il était toujours en train de se reconstruire et il ne souhaitait rien d’autre qu’être heureux ! Et pour le rendre heureux, il suffisait que les gens près de lui le soient ! Qu’est-ce qu’il pourrait bien exiger de Felice du coup ?

Et comme si ça ne suffisait pas, l’homme assis à côté de lui venait de lui proposer de boire un verre ensemble après son service ! Les joues d’Aaron ne dérougissaient pas et il ne savait plus du tout où se mettre. Quel piètre hôte il faisait… Se retrouver gêné dès qu’on lui faisait des compliments… Mais c’était qu’il n’était pas habitué à ce qu’on le charme le chaton ! Il était bien trop laid et inintéressant pour ça !

« J-Je… Je suis d’accord pour boire un verre ensemble après mon service alors, s-si vous y tenez… Ca me ferait vraiment plaisir de pouvoir discuter encore un peu avec vous, mais vous n’avez pas besoin de faire ça pour me remercier surtout ! I-Il… Il faut que vous en ayez vraiment envie, pas que ce soit une obligation… »

Aaron tordit doucement sa bouche en une petite moue et vint poser délicatement sa main sur le poignet de Felice qui tenait encore son verre à présent vide, retrouvant alors bien vite son doux sourire.

« Je vais vous débarrasser alors ! Qu’est-ce que vous souhaitez commander, que j’aille chercher nos verres ? »

Aaron plongea de nouveau ses yeux dans ceux de son voisin, parvenant à récupérer le verre vide qui lui semblait avoir une forme quelque peu particulière entre ses doigts. Intrigué, le chaton le rapprocha de son visage, le caressant du bout des doigts, remarquant alors bien rapidement les creux dans celui-ci. C’était marrant, on aurait dit des emplacements créés exprès pour y mettre ses doigts !

« Oh… Je ne savais pas qu’on avait des verres fantaisie comme ça, c’est plutôt rigolo ! Est-ce que vous voulez un verre similaire pour votre soft ? »

Quel idiot ce chaton ! Bien sûr que non, ce n’était pas un verre fantaisie, et bien sûr que non ils n’avaient pas ce genre de verres ici !

Les deux jeunes gens continuèrent à discuter ensemble de choses et d'autres pendant de longues minutes, jusqu'à ce que, finalement, les amis de Felice reviennent le chercher pour quitter les lieux tous ensemble. Aaron était un peu triste de le laisser partir, parce qu'il aurait bien continué à discuter avec ce bel homme, mais tant pis. Peut-être se recroiseraient-ils un jour ! En attendant, son service n'était pas terminé et il allait falloir qu'il se remette au boulot !
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Re: Dans le sens du poil [PV: Aaron]

Dans le sens du poil [PV: Aaron]
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